vendredi 25 septembre 2009
Trésors de la chanson française : Avanie et framboise
Introduisons une nouvelle série : après "Grandes Sambas" et "Monumentos da Bossa Nova", en l'honneur du retour au vieux pays dont les sillons sont abreuvés de sang impur (mais pas les microsillons, on espère) voici le premier numéro d'une nouvelle série, "Trésors de la chanson française".
Tous les Français ont des morceaux d'Avanie et framboise tapis dans le cerveau plus ou moins consciemment : "les mamelles du destin", "ça ne me mettait pas à l'aise de la savoir Antibaise moi qui serais plutôt pour", une association d'origine mystérieuse entre le Maine et Loire et les seins en poire, une Angevine de poitrine...
Avanie et framboise est une chanson écrite et composée par Boby Lapointe, autoproclamé cornichon et contre-péteur, né et mort à Pézenas (1922-1972), bourgade du Languedoc au nom vaguement ridicule à laquelle il alluse d'ailleurs dans la chanson.
En 1960, Boby Lapointe interprète ce chef d'oeuvre immortel dans le film "Tirez sur le pianiste". Le pianiste éponyme est Charles Aznavour. Le réalisateur, François Truffaut, craignant que la richesse du texte échappe au spectateur vu l'interprétation quelque peu hystérique de Boby, a lui-même sous-titré ce passage.
La presse de l'époque se gausse de Boby Lapointe, "le chanteur français sous-titré". Je ne vais donc pas écrire les paroles, regardez et laissez votre cerveau soupirer d'aise en déployant ses connexions neuronales entre tous les petits bouts épars d'Avanie, c'est très bon pour la santé, un remède gratos contre Alzheimer !