lundi 28 mai 2012

The Business of Rapture, suite

Harold Egbert Camping
En ce lundi de Pentecôte, ayons une pensée pour Harold Camping. Souvenons-nous : l'année dernière à la même époque, j'avais décrit les aventures du vieux Harold dans The Business of Rapture.

Après avoir prédit la fin du monde pour le 21 mai 2011, et le ravissement des vrais croyants qui s'envoleraient tout vivants vers le paradis tandis que l'écrasante majorité d'entre nous périrait dans d'atroces souffrances, une tremblement de terre planétaire assorti de force tsunamis, quelle fut sa réaction lorsque rien de tout cela n'arriva ?

Il semble que le stress, plutôt que la volonté divine, ait eu raison de M. Camping, qui a quand même 90 ans.
Le 29 juin 2011, il a souffert d'un accident vasculaire cérébral qui lui a laissé (au moins) des problèmes d'élocution, ce qui est ennuyeux pour un animateur de radio. Le 23 juin, Family Radio, le groupe fondé par Camping, a supprimé son programme.

Que sont-ils devenus ?
C'est donc bien la fin du monde pour Harold Camping, du moins le fin du monde tel qu'il l'a connu depuis qu'il a fondé Family Radio en 1958. On peut en conclure que l'apocalypse est une chose subjective.

Un excellent article d'analyse (en anglais) de l'état d'esprit des gens qui ont suivi les prophéties de Camping, un an après que, comme le dit plaisamment l'auteur, "Jesus was a no-show" : http://www.religiondispatches.org/archive/culture/5983/a_year_after_the_non-apocalypse:_where_are_they_now/

Un autre factoïde amusant : le prix Ig Nobel de mathématiques, l'anti Prix Nobel attribué à des recherches particulièrement stupides ou ridicules, a été décerné en 2011 à Dorothy Martin, Pat Robertson, Elizabeth Clare, Lee Jang Rim, Credonia Mwerinde et Harold Camping, pour avoir prophétisé la fin du monde, respectivement en 1954, 1982, 1990, 1992, 1999, 1994, 2011. "Tous sont récompensés pour nous avoir enseigné la prudence dans le domaine des affirmations basées sur des calculs mathématiques".