Affichage des articles dont le libellé est Brésil. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Brésil. Afficher tous les articles

mercredi 17 juillet 2013

La fille d'Ipanema

Aujourd'hui c'est l'anniversaire de la fille d'Ipanema. Elle a 68 ans, hélas, le temps passe, mais elle est en pleine forme.

Tout a commencé en 1962 lorsque le mondialement célèbre au Brésil Tom Jobim, qui avait 33 ans, et Vinicius de Moraes, qui avait un peu plus, passaient leurs après-midi assis en terrasse du Bar Veloso, au coin de la rue Montenegro et de l'avenue Prudente Morais, à un bloc de la plage d'Ipanema, pour stimuler leur créativité avec des Whisky-Guarana, mais surtout pour guetter le passage d'Heloisa, fraîche et sculpturale brunette de 17 ans, qui (plus ou moins) innocemment, descendait de chez elle un peu plus haut dans la rue Montenegro jusqu'à la plage en bikini blanc.

Car la fille d'Ipanema n'était ni inconnue ni anonyme, elle répondait au nom complet de Heloísa Eneida Menezes Paes Pinto, et aux intimes sous le nom de Helô. Tom Jobim soupirait en vain après elle, car malgré son génie musical, il était quand même vieux, pas particulièrement good looking, et de plus déjà marié.

Son ami Vinicius dont la lascivité n'est plus à démontrer essayait de l'aider en écrivant des chansons.

Le Bar Veloso en 1966
La première version s'appelait "La fille qui passe" et disait, loosely translated :
J'étais fatigué de tout
de tous ces chemins
sans poésie
sans petits oiseaux
J'avais peur de la vie
J'avais peur d'aimer
quand dans l'après-midi vide
si belle dans l'espace
j'ai vu cette fille
qui venait d'un pas
plein de balancement
sur le chemin de la mer.

Tom Jobim trouva ces paroles assez nulles, et Vinicius admit qu'il avait raison, et retourna chez lui à Petropolis pour écrire la fameuse fille d'Ipanema, dans laquelle ne subsiste que "caminho do mar".
Moi j'aimais bien "na tarde vazia", mais bon.

La chanson fut enregistrée pour la première fois en 62 par Pery Ribeiro et en 1963 pour le fameux album Getz/Gilberto dans sa version anglaise écrite par Norman Gimbel. Un an plus tard la chanson était au top des ventes aux Etats-Unis, catégorie "easy listening" (oui ça existait déjà) and the rest is history. Aujourd'hui Girl from Ipanema est considérée comme la seconde chanson la plus jouée de tous les temps après Yesterday.

Helô Pinheiro et Tom Jobim
Avec tout ça Helô restait de marbre. Tom Jobim lui écrivit un poème pour l'inviter à le rejoindre au bistro : "Oh, minha eterna Heloísa / Sou teu constante Abelardo / Tu és a musa perfeita / E eu teu constante bardo / Venha depressa Heloisinha / Quem te chama é o Tom Jobim / Te espero na mesma esquina / Já comprei o amendoim."

Rien n'y fit : tout ce qu'il gagna fut un bisou et une invitation pour être le témoin de son mariage avec un ingénieur l'année suivante. Mais ils restèrent amis.

Après avoir fait quatre enfants et une carrière de modèle, Helô Pinheiro, du nom de son mari, avec lequel elle est toujours mariée aux dernières nouvelles, est devenue présentatrice de télévision et "femmes d'affaires". Elle a animé diverses émissions de télévision par, pour et sur les femmes, dont la dernière s'appelle "Affronter la maturité" (aïe). Elle gagne de l'argent avec une chaîne de boutiques de vêtements de... plage, qui s'appelle... Garota de Ipanema, ce qui n'a pas été sans mal puisque les héritiers de Jobim et Vinicius, propriétaires des droits, lui firent un procès en 2001 pour l'empêcher d'utiliser le nom, procès qu'ils perdirent, la justice considérant qu'à l'époque les auteurs avaient reconnu publiquement que Helô était la véritable fille d'Ipanema.

Helô Pinheiro est donc une personne qui, officiellement, incarne une bossa nova. Only in Brasil...

En 2003, peut-être pour finir de payer ses avocats, elle défraya quelque peu la chronique en posant nue dans Playboy avec sa fille Ticiane. Cette dernière, qui ressemble à sa mère comme deux petits pois, est aussi une célébrité de la télévision et des pages people brésiliennes, mariée (no, wait, divorcée depuis quelques jours) avec un millionaire, surnommée avec affection a gatinha de Ipanema...

En 2012, Helô a publié ses mémoires, sous le titre "A eterna garota de Ipanema" qui contient j'en suis sûre tout ce que vous avez besoin de savoir sur sa vie et bien plus.

Aujourd'hui le bar Veloso s'appelle... A Garota de Ipanema et la rue Montenegro s'appelle rue Vinicius de Moraes. Tom Jobim et Vinicius sont morts depuis longtemps, dissous dans le whisky, et comme je vous disais, les filles d'Ipanema se portent bien.


Sources : Wikipedia
http://euqueroumsamba.blogspot.com
http://www.garotadeipanema.com.br/

vendredi 25 janvier 2013

Monumentos da bossa nova : Retrato em Branco e Preto

Manuel Bandeira, Chico Buarque, Tom Jobim
 et Vinicius de Moares dans les années 60
L'une des deux plus belles bossa nova de l'histoire, à mon avis, avec Aguas de Março, "Portrait en noir et blanc" fut composé en 1968 par Tom Jobim et écrit par un très jeune (et très déprimé apparemment) Chico Buarque de Hollanda.

Les artistes brésiliens ne s'y sont pas trompés, puisque la chanson figure dans deux des albums les plus mythiques de la bossa, "Elis e Tom", de 1974, et la deuxième collaboration de João Gilberto avec Stan Getz en 1976.

Par Elis Regina et Tom Jobim avec les paroles
Version chantée par Chico Buarque, avec une orchestration à la noix.

lundi 7 mars 2011

Grandes Sambas : Pé do meu Samba

En l'honneur du carnaval, une samba-canção, un classique instantané de 2002.
Letra e música : Caetano Veloso

Dez na maneira e no tom
Você é o cheiro bom
Da madeira do meu violão
Você é a festa da Penha,
A feira de São Cristovão,
É a Pedra do Sal
Você é a Intrépida Trupe
A Lona de Guadalupe
Você é o Leme e o Pontal

Nunca me deixa na mão
Você é a canção que consigo
Escrever afinal
Você é o Buraco Quente
A Casa da Mãe Joana
É a Vila Isabel,
Você é o Largo do Estácio,
Curva de Copacabana
Tudo que o Rio me deu

Pé do meu samba
Chão do meu terreiro
Mão do meu carinho
Glória em meu outeiro
Tudo para o coração
De um Brasileiro

Caetano a composé ce morceau pour Mart'Nalia.

lundi 19 juillet 2010

Monumentos da bossa nova : Dindi

Prononcer "Djindji" please...

Música : Antonio Carlos Jobim, en hommage à Sylvia Telles
Letra : Aloysio de Oliveira
1959

Céu, tão grande é o céu
E bandos de nuvens que passam ligeiras
Pra onde elas vão? Eu não sei, não sei...
E o vento que fala nas folhas
Contando as histórias que são de ninguém...
Mas que são minhas e de você também...

Ah! Dindi... Se soubesses o bem que te quero
O mundo seria Dindi, tudo, Dindi, lindo, Dindi...
Ah! Dindi... Se um dia você for embora me leva contigo, Dindi
Fica Dindi...Olha, Dindi...

E as águas desse rio onde vão eu não sei
A minha vida inteira esperei, Esperei...
Por você, Dindi
Que é a coisa mais linda que existe
Você não existe Dindi
Olha Dindi...Deixa Dindi...Que eu te adore Dindi...

Paroles décentes en anglais par Ray Gilbert

Sky, so vast is the sky,
With far away clouds just wandering by,
Where do they go? Oh I don't know, don't know;

Wind that speaks to the leaves
Telling stories that no one believes,
Stories of love belong to you and to me.

Oh, Dindi, if I only had words I would say
All the beautiful things that I see
When you're with me, Oh my Dindi.

Oh Dindi, like the song of the wind in the trees
That's how my heart is singing Dindi
Happy Dindi, When you're with me.

I love you more each day, yes I do, yes I do
I'd let you go away, if you take me with you.
Don't you know, Dindi,
I'd be running and searching for you
Like a river that can't find the sea
That would be me
Without you, my Dindi.
 
Tom Jobim et Gal Costa
Maysa, 1975
Ella Fitzgerald, Montreux 1979

dimanche 10 janvier 2010

Monumentos da bossa nova : Doralice


"Doralice eu bem que lhe disse
Amar é tolice, é bobagem, ilusão
Eu prefiro viver tão sozinho
Ao som do lamento do meu violão"

Música : Dorival Caymmi e Antônio Almeida
Letra : Dorival Caymmi

Le tube : Doralice dans le fameux Getz-Gilberto, avec un bon son. (palalalia palalalia pam pam palaliapam palalaliam paliam tum tum tum...)

João Gilberto et Caetano Veloso, Live in Buenos Aires 2000

Dario Moreno (encore lui) prétend "danser la bossa nova" mais ce n'est pas concluant, et se lance dans une version française particulièrement indigente de Doralice !

lundi 26 octobre 2009

Grandes sambas : Não Deixe o Samba Morrer


Música e letra : Edson e Aloísio
1975

Não deixe o samba morrer
Não deixe o samba acabar
O morro foi feito de samba
De Samba prá gente sambar...
Une autre chanson que tout le Brésil connaît par coeur...

Version originale avec toutes sortes d'explications et les paroles sur mon site préféré : paixãoeromance.com !


samedi 29 août 2009

MAM de Rio

J'ai toujours cru que le Musée d'Art Moderne de Rio, sobrement appelé MAM, était un chef d'oeuvre de Niemeyer. Pas du tout ! Que nenni !

Voila ce que c'est que de ne pas lire les guides touristiques, on ne prête qu'aux riches...




Le MAM est l'oeuvre d'un certain Afonso Eduardo Reidy, né (par hasard) à Paris en 1909, de père anglais et de mère brésilienne. Et, non, il n'a pas fait ses études à l'école d'architecture de Paris-La Seine, mais bien à l'école des Beaux Arts de Rio de Janeiro.
Il a cependant dans sa folle jeunesse (dans les années 30) travaillé avec Oscar Niemeyer ET Le Corbusier sous la direction de Lucio Costa, rien que ça, ce qui explique peut être sa générosité avec le béton.
Devenu figure de l'école carioca d'architecture, il gagna le prix de la biennale d'architecture de São Paulo en 1953, ce qui lui valut la commande du MAM en 1954.
Le site est déjà très beau, au bord de la baie de Guanabara avec vue sur le Pain de sucre, mais le bâtiment est aussi très beau, et très agréable.
L'architecture s'admire encore mieux de l'intérieur, ce qui est un coup de chance car les collections d'art moderne de leur côté font pâle figure... Mais l'escalier à lui seul vaut la visite.
Ah ! L'escalier !

jeudi 6 août 2009

Merci Léo

Ma propriétaire, ma voisine, ma soeur, mon chauffeur, ma confidente, mon escorte, ma cavalière, ma complice, ma cuisinière, mon guide touristique, ma pharmacienne, mon one-woman-show, ma lectrice, mon interprète, ma camarade de feijoada (et de caïpirinha), mon professeur, mon assistante de photographie, ma hotline, ma danseuse,
mon amie, merci !


Et à bientôt !

Posted by Picasa

dimanche 19 juillet 2009

Grandes sambas : Pra qué discutir com Madame ?

Letra e Música : Haroldo Barbosa e Janet de Ameida, 1945.
Source : Dicionário Cravo Albin da Música Popular Brasileira.

Madame diz que a raça não melhora
Que a vida piora por causa do samba
Madame diz que o samba tem pecado
Que o samba, coitado, devia acabar
Madame diz que o samba tem cachaça
Mistura de raça, mistura de cor
Madame diz que o samba, democrata
É musica barata sem nenhum valor

Vamos acabar com o samba
Madame não gosta que ninguém sambe
Vive dizendo que samba é vexame
Pra que discutir com madame ?

No carnaval que vem tambem concôrro
Meu bloco de morro vai cantar ópera
E na avenida entre mil apertos
Vocês vão ver gente cantando concerto
Madame tem um parafuso a menos
Só fala veneno meu Deus que horror !
O samba brasileiro democrata
Brasileiro na batata é que tem valor !

"Madame tem um parafuso a menos" : Madame a une vis en moins, il lui manque une case, elle est complètement toquée !

Oui, c'est bien un samba, mais j'ai pas le son pour la version enlevée chantée entre autres par Elza Soares... Ni pour la version originale en 78 tours deux titres de 1945.

Reste que la version la plus célèbre de loin est la grande Bossa Nova bien desafinada de l'unique João Gilberto
Je ne vais même pas publier les vidéos d'imitateurs, ils sont trop loin derrière...

lundi 22 juin 2009

Brazilian pics

Un tuyau en guise de préface : le titre de cet article est écrit en anglais, raison pour laquelle le Brésil arbore un Z. Dans toutes les autres langues d'alphabet latin à ma connaissance, notamment en brésilien*, le Brésil s'écrit avec un S. Rien n'exaspère plus les Brésiliens que de voir écrit Brazil à la place de Brasil, meu pais tropical etc.

C'est un truc pour se faire casser la gueule.** Comme la plupart des sud-américains, les Brésiliens sont nombreux à perdre leur sens de l'humour lorsqu'ils sont confrontés au gringocentrisme...

Après ces précautions verbales, voici des albums, ou alba, photos de MissCelaNeus publiés sur Fesse Bouc et que de par ce fait, comme disent les handicapés de la syntaxe, tous mes nombreux lecteurs n'ont pas eu l'occasion de voir. Le lien est sur la photo.












*Oui amis internautes, le brésilien est une langue qui n'est pas le portugais, au moins sur internet. J'en ai fait l'amère mais saine expérience : les applications écrites pour le web en portugais du Portugal ne fonctionnent pas au Brésil. Les noms des commandes ne sont pas les mêmes.

** Merci à Eugène Zéro pour le témoignage de première "main".

mardi 26 mai 2009

MacDo et les préférences nationales

Chers amis macrobioticoïdes n'allez pas croire que je cantine chez MacDonalds pendant que vous ne me voyez pas. Loin de moi cette idée. Je confesserai cependant que, attirée par la publicité dehors, je suis entrée dans un MacDo de Copacabana pour faire l'achat de cet objet afin de pouvoir le photographier.

Observons de plus près : oui, c'est bien de l'eau de coco, pilier de la chaîne alimentaire brésilienne, avec le guarana. On voit écrit en-dessous : industria brasileira. Merci pour elle. Notons qu'il serait plus difficile de produire de l'eau de coco dans l'Illinois, je présume.

Qui a dit que MacDo ne respectait pas les traditions locales ? Et à quand le petit blanc sec dans les MacDo du Boul'Mich ? MacDo vend-il du maté en Uruguay ? De la provoleta en Argentine ? Zut ! J'ai oublié de regarder...

Certes cette agua de coco doit être fort dégueulasse, je ne sais pas, je ne l'ai pas goûtée, je ne suis pas fan de l'eau de coco pour commencer, elle est dans le frigo et la date de validité est décembre 2009 tant elle est désinfectée, pasteurisée, stérilisée, upérisée, tetra-packisée, en un mot yanquisée. Car dans l'expression "industria brasileira" le mot important est "industria". En effet plus industriel tu meurs.

Voyez où je veux en venir : j'ai dit que j'avais acquis l'objet ci-dessus dans un MacDo de Copacabana. Or, la photo ci à gauche est précisément prise sur la plage de Copacabana, à 150 mètres de là.

Je pose la question : pourquoi acheter de l'eau de coco de MacDo quand on a à 150 mètres la vraie noix de coco fraîche, le bruit (et la frayeur) du coup de machette, le sourire du vendeur, la pulpe de ladite noix de coco, la chaleur du sable sous les pieds, du soleil sur la tête et le parfum entêtant de l'huile d'Aloe Vera sur les corps alanguis ? Pour trois fois moins cher, évidemment.

Il faut avoir perdu sa p. de race, voila pourquoi.
Conclusion, on pourrait croire que c'est sympa de la part de MacDo de consentir à quelques préférences nationales, mais en réalité c'est stupide, il serait beaucoup plus rigolo de vendre de l'eau de coco à Moscou, des blinis à Buenos Aires, du maté à Copenhague et du jus d'airelles sur le Boul'Mich...

Posted by Picasa

dimanche 10 mai 2009

Caetano un jour, Caetano toujours

Grande version de "Eu Sou Neguinha ?", sortie en 1987 sur l'album Caetano.
Caetano Veloso au Canecão de Rio de Janeiro le 9 mai 2009, oui, hier.

samedi 9 mai 2009

Monumentos da bossa nova : Você e eu

Musica : Carlos Lyra
Letra : Vinícius de Moraes

Podem me chamar e me pedir e me rogar
E podem mesmo falar mal
Ficar de mal que não faz mal

Podem preparar milhões de festas ao luar
Que eu não vou ir, melhor nem pedir
Eu não vou ir, não quero ir

E também podem me brigar
Até sorrir, até chorar
E podem mesmo imaginar o que melhor lhes parecer

Podem espalhar que eu estou cansado de viver
E que é uma pena para quem me conheceu
Eu sou mais você e eu

Belle version de Carlos Lyra et Paul Winter. (Les images pénibles n'ont rien à voir.)

Version familiale : la fille de Carlos Lyra, Kay, qui se débrouille pas mal,
mais son père vient à la rescousse.

Version Carnegie Hall, Antonio Carlos Jobim.

Version bizarre de Nara Leão : l'orchestration est complètement kitsch mais la vidéo est un hommage triste aux amis disparus, Tom et Vinicius.

Traduction en anglais pas mal du tout :

Let them call for me
And let them all
Reach out for me
And let them brawl
And shout and swear
Or cut me out
That I don’t care
What if they invite
To all those parties
By moonlight
And all those shows
I don’t want to know
How fair or square
If I don’t go

And let them also
Call me vile
For they can cry
And they can smile
Or let them send me
To exile
And think whatever
It may be
Let them spread the word
That I’ve just had it
With this world
And it’s a shame
For those who claim
That I was free
I am all for you and me

mardi 28 avril 2009

Thank You for Smoking III

Ca vous avait fait sourire (voir "Thank You for Smoking" novembre 2007) ?

Et ben c'est pas le but.

Le but est de nous choquer, dégoûter, horrifier, traumatiser, abomipatafioler, voire faire vomir notre apéro à chaque fois qu'on regarde un paquet de clopes.
J'avertis tout de suite, ça va pas marcher, mais bel effort quand même.

Nouvelle campagne, toujours plus gore, le Ministère de la Santé brésilien en rajoute une couche, si j'ose dire.





Toujours soucieux de froisser l'égo du macho qui sommeille dans chaque Brésilien, il fait dans la surenchère.
Ouch ! Sorry folks...
Et les faux ongles mesdames, c'est bon pour la santé peut-être ?

Je vous épargne seulement le thorax ouvert avec des écarteurs et le coeur sanglant rempli de vieux mégots, c'est parce que je l'ai pas trouvé sur le web...













Bien sûr, la réaction n'a pas tardé à s'organiser, et les pasticheurs s'en donnent à coeur joie.
Car les fumeurs n'ont pas d'espérance de vie mais au moins ils ont de l'humour !

Artistique : "Fumer donne mauvaise haleine"
pour dames














"Fumer donne mauvaise haleine" :
pour hommes.
















A double détente :

"Boire du lait mélangé à l'eau oxygénée peut causer un ralentissement dans la compréhension de cette blague."
















Facile :
"Faire de la politique de droite peut nuire à la santé de votre peau".














Militant :

Difficile à traduire le style de langage : "celui qui fume de l'herbe est trop à l'ouest pour écouter nos recommandations"


















Destroy : "Où j'ai mis la putain de télécommande ?"

samedi 4 avril 2009

Velibich

Nous avons tous ricané comme des hyènes lorsque Bertrand Delanoé a voulu vendre ses Vélib à la Mairie de Rio.
Notre diagnostic était que les pauvres n'ont pas de carte de crédit et les riches ne font pas du vélo.
De plus les vélos seraient tous volés et il faudrait les équiper chacun d'une balise inmarsat pour pouvoir les retrouver.
Enfin, il ne servirait de toutes façons à rien de les localiser par satellite, puisqu'ils seraient dans les favelas où personne ne pourrait aller les récupérer.
Nous avions tort et retort, car les voici tous flambants neufs !
Honte sur nous !
Observons la scène : l'endroit est stratégique, devant le métro mais en face du 19ème bataillon de Police Militaire.
La dame assise sur le mur est là pour expliquer aux gens qu'est-ce qu'un vélib et que faire en cas de vélib. Le reste du temps elle lit un livre à l'ombre des palmiers. C'est quand même bien les emplois non qualifiés pas chers !
Le type téléphone sans doute à sa femme pour lui annoncer l'excitante nouvelle.

dimanche 8 mars 2009

Les oiseaux cons

Les Oiseaux Cons sont ainsi nommés parce qu'ils sont stupides, mais avec affection parce qu'à part ça ils sont fort sympathiques. Ils habitent sur ma terrasse. Ils ne gênent personne et ne font pas de bruit, car ils sont complètement muets, sinon, laissez-moi vous dire que leur bail n'aurait pas été renouvelé !


Leur nid est assez difficile d'accès, il faut décoller pratiquement à la verticale puis virer brutalement à gauche pour arriver par en dessous. Les Oiseaux Cons maîtrisent le plan de vol mais leurs enfants ratent souvent leur coup et rentrent dans mon salon, ne savent pas ressortir puisqu'ils sont cons par définition, ou alors ils se mangent la vitre si la porte-fenêtre est fermée.

Voici les OC dans leur nid. Leur nid est minable et trop petit. Il est constitué principalement de merde d'oiseau con, avec quelques feuilles qui pendouillent.

Leurs petits tombent régulièrement du nid et expirent par terre, bouffés par les fourmis. S'ils sont assez grands et que je suis là pour les ramasser, je les jette par le balcon, leur instinct a onze étages pour leur rappeler qu'ils sont censés savoir voler ; en général, ça marche (ou ça vole).



Je crois que les Oiseaux Cons sont un genre de tourterelle naine, d'une discrète couleur gris et brun.
Le matin l'oiseau con fait comme moi, il contemple le paysage depuis son balcon, puis fait un brin de toilette avant de vaquer à ses occupations.




Ce n'est pas qu'ils soient feignants, ils ramassent des grandes branches pour essayer d'arranger leur nid, mais ils sont juste architecturalement incompétents.
Par chance un colibri est passé devant mon objectif. L'Oiseau Con s'en fout. Les deux principaux ennemis des Oiseaux Cons sont le gavião, une espèce de faucon qui habite en face dans la forêt, et Gisela, la femme de ménage, qui rêve de s'en débarrasser parce qu'elle trouve qu'ils chient sur la terrasse. De temps en temps le Bem-te-vi qui est beaucoup plus gros vient les importuner en criant très fort. Ils ont très peur mais défendent vaillamment leur territoire. Moi aussi ça m'importune, et j'interviens parfois pour mettre fin au conflit aviaire.

A part ça ils ont la belle vie, et c'est très reposant de les regarder voleter tous les deux dans les parages, quand on est soi-même allongé sur un canapé à l'ombre.

vendredi 27 février 2009

Salgueiro campeão

L'inexorable école de Beija Flor a enfin été détrônée cette année par les "Acadêmicos do Salgueiro". C'est une école de Tijuca, un quartier de classe moyenne de la zone nord de la ville.

Le thème très porteur était 'Tambour". Simple et sympa : rien de plus facile que de faire défiler sur l'avenue les tambours de tous les temps et de tous les pays. Surtout que la batterie de Salgueiro s'appelle "A Furiosa'.

Je n'ai pas été au carnaval mais j'ai reluqué les photos sur internet :
Salgueiro vence o Carnaval 2009 do Rio de Janeiro - Álbum de Fotos - UOL Entretenimento

Ce qui me plaît surtout c'est la porta bandeira, la dame qui défile devant en portant les couleurs de l'école, avec son cavalier le mestre sala. Pour donner une touche d'authenticité, le mestre sala et la porta bandeira de Salgueiro défilent tous les ans depuis 20 ans et sont mariés depuis la nuit des temps. Elle n'est donc pas si jeune que ça, mais elle assure.
Je n'ai pas trouvé de photo de la robe entière, mais vous reconnaitrez mon goût simple et sobre : du zèbre et des plumes oranges ! Que du bonheur !
Je veux la même...

Liesse spectaculaire du peuple Salgueirense le soir de la victoire. Au fait salgueiro ça veut dire saule. J'ai appris quelque chose.

Quant à mon collègue qui se plaignait que son costume était ridicule, (voir "Le carnaval de Rio cause la France") il a défilé pour Salgueiro, et donc il a gagné. Il est trop fort !

L'Ecole de Grande Rio, qui défilait sur le thème de la France, est cinquième. Elle sauve l'honneur, les six premières sur douze participant au défilé des champions demain soir.

samedi 14 février 2009

Pour Bernard Lavilliers

Pas besoin de descendre à l'Hotel Centenario avec vue sur les chiottes pour faire l'expérience du Sertão.

Ici j'ai une véritable suite princière et ma vue est agréable merci, pourtant il n'y a bien que les moustiques pour m'aimer de la sorte et leurs baisers sanglants m'empêchent de dormir.
Bien fait pour ma gueule, j'aurais pas dû venir.

Cependant il y a quelque chose à dire en faveur des ventilateurs de plafond : je croyais qu'ils ne faisaient que couper tranche à tranche l'air épais comme du manioc, mais ce n'est pas vrai. Une petite brise sur le plumard ça rafraîchit quand même, suffisamment pour dormir quelques minutes entre 3 et 5H du mat.

Par ici, ceux qui vendent du soleil à tempérament, les cocotiers, les palaces et le sable blanc sont accourus en rang serrés.
S'il paraît que de voir des plus pauvres que soit ça rassure, je n'ai jamais entendu une connerie pareille. Voir des plus pauvres que soi ça déprime, et ça fait peur.

Alors allez-y, ici, tout le monde peut venir, ici il y a plein de choses, principalement de la caïpirinha, de la cocaïne et des putes.
Pour un avant-goût de vacances intelligentes, je conseillerais plutôt Florence ou Salamanque.