La apuração, c'est la proclamation des résultats par le Jury. C'est le lendemain du carnaval, le mercredi après-midi, heure à laquelle les gens sont censés travailler, douce illusion, en réalité ils se réunissent au bistro devant la télé pour s'exclamer collectivement de joie ou de dépit entre supporters. On note qu'en anglais les supporters supportent, alors qu'en espagnol ils gonflent (hinchas) et en portugais ils tordent (torcedores).
La dernière descend dans le groupe inférieur, et la meilleure du groupe inférieur (Grupo A) accède au Grupo Especial, tout comme au football, si je ne m'abuse. Il y a cinq "divisions" en-dessous du grupo especial, c'est-à-dire 60 écoles qui triment dans l'indifférence générale. C'est injuste, notamment parce que les écoles plus pauvres ont toutes les chances d'être plus fraîches, authentiques, et de savoir danser, contrairement aux vedettes du Show Biz qui défilent au sambodrome...
Et alors ? Le résultat? Beija-Flor est championne pour la deuxième année consécutive, bicampeão, deuxième Salgueiro, troisième Grande Rio, et Portela n'est que quatrième ! Oooooh !
Au fait, Beija-Flor ça veut dire colibri. Littéralement, Baise-fleur.
Mais l'essentiel c'est d'être dans le groupe champion. Les six meilleures écoles défilent de nouveau pour un tour d'honneur le samedi suivant.
Joie de la torcida de Beija-Flor
L'école qui a gagné dans le groupe A et qui défilera l'année prochaine avec le Grupo Especial est Império Serrano, avec un thème sur l'histoire de Carmen Miranda.
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