Tout le monde connaît sans doute Muhammad Yunus, prix Nobel, le gourou du micro-crédit.
Il n'a pas fait que théoriser, il a aussi fondé la Grameen Bank, la plus célèbre banque des pauvres, la seule d'ailleurs qui soit internationalement connue, on peut remercier le prix Nobel pour ça.
Mais le Pr Yunus a de nouveaux amis, dont il ne cesse de chanter les louanges dans ce qu'il est convenu d'appeler les cénacles internationaux.
Maintenant ces deux là, je parie que vous ne les connaissez pas.
Les Niklas Zennström et Janus Friis (fondateurs de Skype, pour les non-nerds) du micro-financement.
En 2005, Matt Flannery, 25 ans, et sa femme Jessica avaient une petite association de micro-crédit à Tororo, Ouganda, avec un blog pour essayer d'attirer des donateurs, tandis que Premal Shah, 29 ans, diplômé en économie de Stanford, après avoir étudié le micro-financement au Gujrat, travaillait chez PayPal tout en se creusant la tête pour adapter le système de e-bay au micro-crédit. De leur rencontre est née Kiva, association sans but lucratif basée à San Francisco.
Kiva sert d'intermédiaire entre les prêteurs nantis qui s'ennuient devant leur ordinateur (par exemple, moi) et un réseau d'associations de micro-financement qui discutent avec Mme Michu au Nigéria, en Bolivie ou au Tadjikistan, et postent sa photo sur le site avec une petite histoire édifiante qui explique qu'elle a six enfants et qu'elle a besoin de 400 dollars pour s'acheter une vache ou du tissu au bazar, pour investir dans son activité économique.
Le système montre en ligne l'addition des prêts de minimum 25 $ et la liste des prêteurs. En ce moment chaque demande de prêt est financée en moins de 24 heures. Presque immédiatement les prêteurs reçoivent un mail pour les informer que l'argent a été remis à Mme Michu (ici la rapidité du système est impressionnante) qu'elle remercie bien et qu'elle remboursera en six ou douze mois, en général. Par blog les correspondants sur place tiennent tout le monde informé de l'évolution du business et des remboursements.
L'argent est déboursé et remboursé par PayPal, qui assure les transactions gratuitement, merci Premal Shah. Aux dernières nouvelles Kiva attaque son 24ème million de dollars de prêts, et annonce un taux de remboursement de 99,88%. Bien sûr le prêteur doit accepter le risque de perdre sa mise, mais s'il est remboursé ce qui est largement le plus probable, il peut prêter de nouveau à un autre. Des années d'amusement politiquement correct et d'aventures exotiques l'attendent donc pour un investissement minime.
Une idée purement géniale, inconnue en France, parce que le site est en anglais sans doute. Le seul article que j'ai trouvé dans la presse en français c'est la Tribune de Genève... Moi j'ai découvert ça l'année dernière dans les pages financières du Herald Tribune, comme quoi ça sert parfois de s'ennuyer dans les avions.
Il paraît que Kiva ça veut dire union, en swahili.
Late report : j'ai trouvé les dernières statistiques de Kiva :
Total value of all loans made through Kiva: $26,553,060
Number of Kiva Lenders: 272,689
Number of loans that have been funded through Kiva: 39,331
Percentage of Kiva loans which have been made to women entrepreneurs: 76.12%
Number of Kiva Field Partners (microfinance institutions Kiva partners with): 88
Number of countries Kiva Field Partners are located in: 42
Current repayment rate (all partners): 99.88%
Average size of loan for funding: $528.64
Average total amount loaned per Kiva Lender (includes reloaned funds): $97.51
Average number of loans per Kiva Lender: 2.50
Il n'a pas fait que théoriser, il a aussi fondé la Grameen Bank, la plus célèbre banque des pauvres, la seule d'ailleurs qui soit internationalement connue, on peut remercier le prix Nobel pour ça.
Mais le Pr Yunus a de nouveaux amis, dont il ne cesse de chanter les louanges dans ce qu'il est convenu d'appeler les cénacles internationaux.
Maintenant ces deux là, je parie que vous ne les connaissez pas.
Les Niklas Zennström et Janus Friis (fondateurs de Skype, pour les non-nerds) du micro-financement.
En 2005, Matt Flannery, 25 ans, et sa femme Jessica avaient une petite association de micro-crédit à Tororo, Ouganda, avec un blog pour essayer d'attirer des donateurs, tandis que Premal Shah, 29 ans, diplômé en économie de Stanford, après avoir étudié le micro-financement au Gujrat, travaillait chez PayPal tout en se creusant la tête pour adapter le système de e-bay au micro-crédit. De leur rencontre est née Kiva, association sans but lucratif basée à San Francisco.
Kiva sert d'intermédiaire entre les prêteurs nantis qui s'ennuient devant leur ordinateur (par exemple, moi) et un réseau d'associations de micro-financement qui discutent avec Mme Michu au Nigéria, en Bolivie ou au Tadjikistan, et postent sa photo sur le site avec une petite histoire édifiante qui explique qu'elle a six enfants et qu'elle a besoin de 400 dollars pour s'acheter une vache ou du tissu au bazar, pour investir dans son activité économique.
Le système montre en ligne l'addition des prêts de minimum 25 $ et la liste des prêteurs. En ce moment chaque demande de prêt est financée en moins de 24 heures. Presque immédiatement les prêteurs reçoivent un mail pour les informer que l'argent a été remis à Mme Michu (ici la rapidité du système est impressionnante) qu'elle remercie bien et qu'elle remboursera en six ou douze mois, en général. Par blog les correspondants sur place tiennent tout le monde informé de l'évolution du business et des remboursements.
L'argent est déboursé et remboursé par PayPal, qui assure les transactions gratuitement, merci Premal Shah. Aux dernières nouvelles Kiva attaque son 24ème million de dollars de prêts, et annonce un taux de remboursement de 99,88%. Bien sûr le prêteur doit accepter le risque de perdre sa mise, mais s'il est remboursé ce qui est largement le plus probable, il peut prêter de nouveau à un autre. Des années d'amusement politiquement correct et d'aventures exotiques l'attendent donc pour un investissement minime.
Une idée purement géniale, inconnue en France, parce que le site est en anglais sans doute. Le seul article que j'ai trouvé dans la presse en français c'est la Tribune de Genève... Moi j'ai découvert ça l'année dernière dans les pages financières du Herald Tribune, comme quoi ça sert parfois de s'ennuyer dans les avions.
Il paraît que Kiva ça veut dire union, en swahili.
Late report : j'ai trouvé les dernières statistiques de Kiva :
Total value of all loans made through Kiva: $26,553,060
Number of Kiva Lenders: 272,689
Number of loans that have been funded through Kiva: 39,331
Percentage of Kiva loans which have been made to women entrepreneurs: 76.12%
Number of Kiva Field Partners (microfinance institutions Kiva partners with): 88
Number of countries Kiva Field Partners are located in: 42
Current repayment rate (all partners): 99.88%
Average size of loan for funding: $528.64
Average total amount loaned per Kiva Lender (includes reloaned funds): $97.51
Average number of loans per Kiva Lender: 2.50
Grande forme Darling :D
RépondreSupprimerSonge-collectif LDP